La Motte de la Tour de l'Horloge La Motte Féodale Le site classé de la Tour de l'Horloge est composé d'une Motte féodale du Xème siècle et d'une tour lanterne bâtie en 1763. La motte féodale des comtes de Guînes, autrefois bastion principal du château-fort détruit par le Duc de Guise, sert d'assiette aux XVIème et XVIIème siècles à la maison forte qu'on dénomme "le Château" ou "la Cuve". Aprés la destruction du château en 1558, elle sert de résidence aux commandants de Guînes jusqu'a ce que Henry Cancer de Pignan, résidant dans sa propriété de Saint-Blaise, soit nommé à cette fonction. La bâtisse menace ruine et sa restauration exige des frais considérables. Vu son peu d'utilité, on décide de la démolir ; mais une horloge ayant été installée là haut en 1630 avec une cloche qui sonne les heures pour l'ensemble de la vile et les travailleurs des champs, l'assemblée des habitants décide d'édifier sur l'emplacement une tour destinée essentiellement à leur donner l'heure. Décidée en 1761, autorisée par l'intendant de Picardie, cette construction est réalisée grâce à Pierre Lenoir, le tanneur de Guînes. La tour edifiée en 1763 et sa cloche de 1634 existent toujours. Il y a quelques restaurations en 1884 et en 1988, après que l'occupation allemande de 1940-1944 eut détruit le vieux mécanisme avec ses poids en pierre qu'il fallait remonter à la main. La toiture et le campanile sont alors légèrement modifiés. Cliquez sur le lien ci-dessous pour visiter le site internet du Musée Municipal de la ville de Guînes : http://www.musee-de-guines.com/index.html Sifrid le danois et la motte féodale[modifier] Lors des incursions Vikings, Sifrid le Danois, chef viking, s'installe à Guînes en 928. Il élève une motte féodale au sommet duquel, il faît bâtir un petit château en Bois. Le territoire de Guînes appartient alors au Comté des Flandres. le comte de Guînes laisse Sifrid s'installer alors que celui-ci ne lui avait pas demandé son accord1. Sifrid rencontre Elstrude, fille du Comte de St Omer, en tombe amoureux et l’enlève. De cette union, naquit un enfant prénommé Ardolf qui sera le premier Comte de Guînes. Sifrid, père d'Ardolf est à l'origine de la lignée des Comtes de Gînes mais aussi de la motte féodale qui soutient de nos jours la Tour de l'Horloge (1763)2. En 1169, Bauduin II Comte de Guînes, détruit le Château en Bois pour commencer la construction d’un Château en Pierre sur cette Motte. En 1350, le dernier Comte de Guînes s’appelait Raoul II de Brienne. Malheureusement, il est accusé de trahison par le Roi Jean Le Bon. Raoul II de Brienne avait été fait prisonnier par les anglais pendant 3 ans et quand il rentra en France, le Roi pensa qu’il l’avait trahi et le fit décapité. Guînes devient alors un domaine royal et nomme un gouverneur « Mathieu de Bouvelinghen » qui confie son domaine le temps de son absence à « Guillaume de Beauccourroy ». Celui-ci va vendre la Ville de Guînes aux anglais3. Guînes, ville anglaise, lieu de résidence d'Henri VIII lors du Camp du Drap d'Or[modifier] Pendant 207 ans, Guînes et le Château furent habités par les anglais. En 1520, lors de l'entrevue du Camp du Drap d'Or, Henry VIII, Roi d’Angleterre vient en France pour rencontrer François 1er, Roi de France, qui se trouvait à cette époque à Ardres, ville Française. François 1er voulait obtenir l’alliance d’ Henry VIII contre Charles Quint. Guînes servait de forteresse anglaise. La tour qui surplombait la motte féodale était en pierre et servait à guetter les éventuelles incursions françaises ou espagnoles4. En 1558, le Duc de Guise et sa troupe décident, sur l’ordre du roi, de reprendre le Ville aux anglais et de détruire le Château en Pierre et la tour pour effacer toutes les traces des Anglais. Les Guînois décident de construire une Maison Forte sur la Motte Féodale pour se protéger. La Tour de l'Horloge (1763)[modifier] La Maison Forte, ayant beaucoup souffert des attaques Espagnoles, est détruite. En 1763, Pierre Lenoir, Marguillier de Guînes (Maire et Prêtre à la fois) fait construire la Tour de l’Horloge sur la Motte de Sifrid. Un musée est ouvert en 20025. Il permet de découvrir l'histoire de la ville de Guînes de 928 à 1763. Musée ludique, des costumes de vikings, des armures de chevaliers et plusieurs épées sont à la disposition du public pour apprendre l'histoire en s'amusant. Un drakkar viking sert de salle de cinéma6.Pour les 10 ans du musée, une exposition intitulée "Bienvenue au Camp du Drap d'Or" est visible à l'étage du musée. La particularité de ce musée est de pouvoir se costumer, de mettre une cotte de mailles, de découvrir les habitudes culinaires du Moyen Âge jusqu'au xviiie siècle7. **************************************** On trouve trace du site sous différentes dénominations, d'abord horloge dite du Château (parce qu’elle fut élevée sur les ruines de l’ancien château), on utilise désormais plus communément l'expression Tour de l’Horloge. Lorsque la ville de Guînes est reprise aux anglais en 1558, le château est rasé, mais la motte de la Cuve, sur laquelle il s’élevait, est conservée. Dans un extrait du Terrier du domaine du Roy en la ville de Calais et pays reconquis, dressé par Pierre de Miraumont en 1582, on peut lire : « Premièrement, en la haute ville de Guînes, Girault de Gourdon, chevalier des deux ordres du Roy, gouverneur de la ville de Calais et pays reconquis, a reconnu tenir du Roy une motte sur laquelle y a une maison et corps de logis tant haut que bas avec les écuries, à la charge de trente cinq sols de cens et rentes par chacun an ». Plus tard, on y construisit la Tour de l’Horloge, que la ville restaura à de nombreuses reprises. L’horloge semble donner la date de sa fondation par une inscription lisible sur sa cloche à côté d’un dessin représentant un preux le glaive à la main : « l’an 1634, ceste cloce a testé faict faire par les habitans du bourgeux de Ginne pour servir à lorloge du dict lieu de Ginne ». Par la suite, plusieurs documents viennent confirmer l’ancienneté de cette tout horloge. : « le 11 février 1668, le capitaine de Guînes, le marguillier en charge, les anciens marguilliers et autres notables de l’endroit passent un marché pour l’entretien de l’horloge. On alloue six livres tournois à celui qui la règle et dix-huit livres à celui qui la remonte ». Près d’un siècle après, le 28 janvier 1761, se doutant qu’un négociant de Guînes nourrissait le projet de se faire concéder la motte de la Cuve pour y établir un moulin, les autorités et notables présentèrent à l’intendant de Picardie une requête disant que « se trouvant à l’entrée du bourg du côté d’Ardres, une petite commune (terre) d’environ six arpens de terre qui n’a jamais été jusqu’à présent d’aucune utilité pour les habitants dudit bourg et plaise à votre grandeur de leur en accorder la vente pour employer les deniers qui en proviendront au rétablissement d’une horloge qui subsistait de temps immémorial et qui fut détruite par l’impétuosité des vents ; son rétablissement très nécessaire surtout dans un lieu comme celui cy où il se tient plusieurs foires chaque année et deux marchés par semaine, où il y a aussi très souvent des troupes en quartier… ». Le 4 novembre suivant, les mêmes notables rédigent une soumission : « Nous soussignés, marguilliers en charge, anciens marguilliers et principaux habitants du bourg de Guisnes, assemblés en la manière accoutumée sur ce qui nous est revenu que le sieur Noé de la Balle, marchand au dit Guisnes, fesoit des offres au Conseil pour l’aliénation du terrain et emplacement de l’ancien château dudit Guisnes, pour y faire construire un moulin, à savoir cinq livres pour le droit de vent et dix livres pour le dit terrain par an. Vu l’utilité pour les habitants dudit bourg d’avoir ledit terrain pour y construite l’ancienne horloge dans l’endroit où elle étoit, nous donnons pouvoir à maître Varlet, avocat au Conseil, pour requérir ou demander ladite aliénation au nom des habitants dudit bourg. Le sieur de la Balle en fut pour ses frais, car par un arrêté du 7 juillet 1762, la motte de la Cuve, dont l’horloge était détruite par vétusté, fut aliénée à la ville de Guînes. L’année suivante, la ville fit construire une nouvelle tour dont le bas fut utilisé comme prison pendant une trentaine d’année. L’horloge fut également entièrement reconstruite, à part la cloche qui était d’origine. Quelques années après, plusieurs particuliers s’étant emparés du bas de la motte pour y établir des cours et des jardins, la commune décida de faire payer un loyer annuel proportionné au terrain qu’ils occupaient et dont le total devait produire un arrentement de vingt-quatre livres.